Andromaque
Création novembre 2022
L’amour, sous toute ses formes, est la chose la plus importante à laquelle nous soyons confrontés, mais la plus dangereuse aussi, la plus imprévisible, la plus chargée de folie. Cependant, c’est le seul salut que je connaisse.
Etel Adnan
Le prix que nous ne voulons pas payer pour L’amour
Le prix que nous ne voulons pas payer pour L’amour
"Je fais des spectacles au bord de la catastrophe. Je construis au plateau des mécanismes à fabriquer du chaos.Dans une scénographie instable où la destruction est à l'œuvre, les protagonistes d'Andromaque tentent une danse sur sol sismique.Le Monde s'effondre sous leurs pieds. Les désirs hissent les corps au-dessus du gouffre.Ils sont quatre. Quatre à souffrir d’un manque total, abyssal. Dans ce spectacle, le manque est comme une substance, une matière en mouvement qui crée du langage."
Texte Jean Racine
Mise en scène, scénographie et costume Elodie Ségui
Assistanat mise en scène et scénographie Sabine Rolland et Eléonore Barrault
Musique Guillaume Bosson
Direction technique Yvan Labasse en alternance avec Noémie Moal
Création Lumière Noémie Moal
Régie plateau Aurélien Godinho Pires en alternance avec Jeanne Dubos
Administration Maxime Barrier
Production, diffusion Ondine Policand
Avec Jacinthe Cappello, Olivier Chantreau, Félicité Chaton, Bastien Chevrot, Jocelyn Lagarrigue et Emma Meunier
>>> À regarder : En Scène Andromaque # Théâtre de la Manufacture
« J’ai
un vif désir de venir chahuter la rigidité et le hiératisme
attachés à la représentation commune de la tragédie. L’énormité
du chaos plastique je souhaite mettre en scène pousse le tragique à
la frontière du burlesque. Cela ne m’intéresse pas de savoir si
Andromaque est une « veuve noire » qui rend un culte morbide au
passé et dévore l’avenir ou une épouse fidèle émérite. Cela
ne m’intéresse pas de raconter la tragédie des héritiers de la
deuxième génération après la guerre de Troie. Ce qui m’intéresse,
c’est notre grande solitude, divisés que nous sommes entre nos
instincts et le langage.
Ce qui m’intéresse c’est de m’emparer de cette langue comme d’une matière en mouvement et dans un geste que j’espère cathartique, de rendre palpable la tension des désirs débarrassés de la musicalité du pathos et d’une problématique psychologique. J’aimerais entendre comment sonnent les vers quand l’acteur ne doit pas se charger de façon factice d’une situation injouable mais quand les sens sont convoqués au présent, dans la réception d’évènements plastiques et concret au plateau.
Alors que le décor s’effondre, les personnages, pour ne pas tomber, ne lâcheront pas des yeux l’être aimé qui ne cesse de s’échapper. L’amour guide cette langue impérieuse, formelle, stylistique dont je souhaite préserver la place centrale. « L’alexandrin, ici, n’est pas une gêne, il est l’instrument même de la cruauté » écrit Vitez au sujet des tragédies de Racine. Je le crois aussi mais il faut tenter quelque chose d’expérimental si on veut monter Racine, aujourd'hui. Il faut risquer quelque chose. Il faut ouvrir le ventre de la bête. Aller fouiller dans les entrailles. »
Ce qui m’intéresse c’est de m’emparer de cette langue comme d’une matière en mouvement et dans un geste que j’espère cathartique, de rendre palpable la tension des désirs débarrassés de la musicalité du pathos et d’une problématique psychologique. J’aimerais entendre comment sonnent les vers quand l’acteur ne doit pas se charger de façon factice d’une situation injouable mais quand les sens sont convoqués au présent, dans la réception d’évènements plastiques et concret au plateau.
Alors que le décor s’effondre, les personnages, pour ne pas tomber, ne lâcheront pas des yeux l’être aimé qui ne cesse de s’échapper. L’amour guide cette langue impérieuse, formelle, stylistique dont je souhaite préserver la place centrale. « L’alexandrin, ici, n’est pas une gêne, il est l’instrument même de la cruauté » écrit Vitez au sujet des tragédies de Racine. Je le crois aussi mais il faut tenter quelque chose d’expérimental si on veut monter Racine, aujourd'hui. Il faut risquer quelque chose. Il faut ouvrir le ventre de la bête. Aller fouiller dans les entrailles. »
Coproduction
Théâtre de la Manufacture - CDN Nancy-Lorraine
Le Vivat d'Armentières, scène conventionnée d'intérêt national pour l'art et la création
Le Tandem, Scène nationale - Arras.
Soutiens
DRAC Hauts-de-France
Jeune Théâtre National
Houdremont, Centre Culturel - La Courneuve
Calendrier
15 au 19 novembre 2022 - Théâtre de la Manufacture - Nancy23 et 24 novembre 2022 - Le Vivat d’Armantières - scène conventionnée d'intérêt national pour l'art et la création
9 décembre 2022 - Houdremont Centre culturel - La Courneuve
6 et 7 mars 2023 - Le Tandem, scène nationale - Arras