Technique de l’extase
Diptyque composé d’un spectacle et d’une fête
Création Saison 26 • 27 [ La Faïencerie, Scène conventionnée Art en territoire - Creil ]
Création Elodie Ségui • Scénographie Elodie Segui et Sabine Rolland • Création lumière Priscila Costa • Création musicale Guillaume Bosson • Direction technique Sébastien Sidaner
Interprétation : Olivier Normand, Hatice Ozer, Élodie Segui, Priscila Costa, Guillaume Bosson, Sébastien Sidaner
Les Farceurs, groupe de participants mélangés anonymement au public, que nous aurons rencontrés en amont afin de transmettre une partition
Le Chœur du poème, groupe de participants dissimulésdans le public et rencontrés en amont et à qui il aura été transmis une chorégraphie.
Production L’ORGANISATION - Atelier de création
Création Elodie Ségui • Scénographie Elodie Segui et Sabine Rolland • Création lumière Priscila Costa • Création musicale Guillaume Bosson • Direction technique Sébastien Sidaner
Interprétation : Olivier Normand, Hatice Ozer, Élodie Segui, Priscila Costa, Guillaume Bosson, Sébastien Sidaner
Les Farceurs, groupe de participants mélangés anonymement au public, que nous aurons rencontrés en amont afin de transmettre une partition
Le Chœur du poème, groupe de participants dissimulésdans le public et rencontrés en amont et à qui il aura été transmis une chorégraphie.
Production L’ORGANISATION - Atelier de création
C’est la fête malgré la catastrophe. La fête qui naît de l’effondrement. TECHNIQUE DE L’EXTASE est l’orchestration d’un grand raccord technique où toute la machine du théâtre s’actionne et se déploie. Assis dans la salle, le public sera plongé au cœur du bouillonnement de l'ultime raccord d’une fantasmagorique mise en scène des Bacchantes d’Euripide. Les cintres montent et descendent, des pans de décor passent puis plein feu sur une autre scène qui déboule, une peuplade d’objets fantasques colonise le plateau avant de disparaître mystérieusement. On met en place les multiples effets nécessaires : orage, vent, tonnerre, tempête, lévitation, disparition, faux incendie. La neige ne tombe pas au bon moment. Quelqu’un s’évanouit. On se rattrape maladroitement face à une toile peinte qui se déchire. Les robes s’accrochent dans les décors. Les chenillards de lumière s’exécutent dans le désordre, les perches semblent animées par une puissance invisible. Les éclairages s’excitent, les ventilos sont lâchés. La machine s’emballe. Tout vibre, s’affole. Les raccords dérapent. On bascule irrésistiblement. L’ordre des choses se voit perturbé par une force à l’œuvre qui agit en silence : une bacchanale s’élabore dans l’ombre de la machine comme unorganisme vivant et indépendant. Le quatrième mur s’effrite. Une sorte de travestissement du réel opère. Une porosité se crée entre la scène et la salle.
TECHNIQUE DE L’EXTASE est un diptyque dont la particularité est de mettre en place les conditions d’un rassemblement entre le public et le spectacle. Une esthétique de l’éphémère s’organise et construit des situations d’interaction avec le public. La bacchanale prend possession de la scène et de la salle. Ici dans TECHNIQUEDE L’EXTASE quelque chose de spécifique se passe sans être vu dans cette indicible circulation entre le spectacle et le public : une fête de l’inattendu qui fait son apparition. Nous ne verrons pas Les Bacchantes mais basculerons dans la bacchanale. La fête est ce qui s’oppose aux discours d’apocalypses. Les textes d'apocalypses ne sont jamais des textes sans désir de domination. Derrière ces textes se cache une menace en forme de programme électoral “si vous ne rejoignez pas notre camp, vous brûlerez en enfer”. Mais nous savons que le désastre a déjà eu lieu, que nous avons déjà été expropriés du vivant. Il ne s’agit nullement de nier la réalité des concepts d’anthropocène et la destruction systématique du vivant par les guerres actuelles. Il est de notre devoir de fabriquer l’antidote aux récits d’Apocalypses. Il s’agit ensemble de convoquer une énergie dont seules les fêtes collectives sont capables. Activités apparemment gratuites dénuées de finalité économique, sans utilité, les fêtes nous replacent d’emblée dans l’existence et non dans la subsistance. Elles abolissent ce que Bernard Stiegler appelle “le devenir radicalement profane et marchand du monde".
Deux groupes de public complices avec lesquels nous auront travaillés en amont seront cachés anonymement dans le public : certains apparaîtront d’abord subrepticement faisant des interventions furtives, créant de l’inattendu. Un deuxième groupe sortira de l’anonymat et dansera la chorégraphie d'une transe bachique invitant le public.
Création Elodie Ségui • Scénographie Elodie Segui et Sabine Rolland • Création lumière Priscila Costa • Création musicale Guillaume Bosson • Direction technique Sébastien Sidaner
Interprétation : Olivier Normand, Hatice Ozer, Élodie Segui, Priscila Costa, Guillaume Bosson, Sébastien Sidaner
Les Farceurs, groupe de participants mélangés anonymement au public, que nous aurons rencontrés en amont afin de transmettre une partition
Le Chœur du poème, groupe de participants dissimulésdans le public et rencontrés en amont et à qui il aura été transmis une chorégraphie.