Technique de l’érotisme

Pièce pour une actrice prise dans la lumière


Création Saison 26 • 27 [ La Faïencerie, Scène conventionnée Art en territoire - Creil ]

Voir dans la nuit du corps


TECHNIQUE DE L'ÉROTISME est un spectacle sur la lumière et la pénombre. Nous travaillerons comme des peintres la texture du noir entre l’ombre et la lumière. TECHNIQUE DE L’ÉROTISME vient clore ce cycle de création où la technique de la machine théâtrale se sera déployée dans toute sa superbe.
Il s’agit ici de dépouillement. L’érotisme, c’est beaucoup d’effets avec très peu de moyen. Éros est un dieu, pauvre, misérable, avide. Ce dépouillement est celui d'un corps qui sort de la pénombre et qui pénètre la lumière. L'orage est passé, la tornade a fait son œuvre. Il ne reste rien sauf un simple corps à la merci de l’obscurité et de l’éblouissement.
TECHNIQUE DE L’ÉROTISME vient interroger la question du regard, celui du spectateur sur les corps. Qu’est-ce que nous venons donc voir assis dans le noir ? Des corps dans la lumière ? Des corps pénétrer la lumière ? L'érotisme n’est-ce pas un corps qui apparaît et qui disparaît, qui passe de l'ombre à la clarté ? Qu’est-ce quec’est que de se montrer ? Qu’est qui lie le regardeur au regardé ? Qu’est-ce qu’il se passe dans cet échange ? Qu’est-ce qu’il veut voir dans mon corps ? Qu’est qu’il attend que mon corps fasse ? Ici le corps exécute un rituel, il apparaît et disparaît. Il s’agit de donner une densité, une matière àl’espace du plateau afin que le corps puisse venir s’y inscrire. Nous viendrons travailler cette texturedu noir, cet espace vide, palpable, matiéré d’obscurité d’où l’invisible apparait. Dans l’érotisme il est toujours question de l’invisible et de son apparition. L’invisible fait effraction. TECHNIQUE DE L’ÉROTISME est un spectacle sur la lumière. Il s’inspire des effractions de l'invisible dans la peinture italienne de la Renaissance. Là, l'effraction de l’invisible est comme une étreinte. C’est l'étreinte de l’invisible. C’est Io et Jupiter dans le tableau d’Antonio Allegri Da Correggio. Ce corps en déséquilibre qui ploie sous son propre désir. C’est Danaé déshabillé par Éros et recevant la pluie d’or, peinte par Le Corrège. Éros laisse son empreinte dans la chair, dans ce passage, dans cette poursuite de l’ombre. Entre l’ombre et la lumière, dans ce passage, nous pouvons entrevoir un monde derrière le monde, un refuge afin de rester ingouvernable. L’érotisme est ce territoire caché. Ce monde derrière le monde où les dogmes vacillent. L’éros est une puissance libertaire qui sèmele trouble, dévoile une force à l’œuvre et nous rend le temps de l’apparition et de la disparitionnotre indicible liberté.

Création Elodie Ségui • Créateur Lumière Priscila Costa • Interprétation Élodie Segui • Regard extérieur Mathieu Dufourg • Chorégraphie Lionel Ah Sou • Création sonore Guillaume Bosson
Production L’ORGANISATION - Atelier de création



Technique de la tornade
Création Elodie Ségui
Danseur et chorégraphe  Lionel Ah Sou
Designer tornade  Matthieu Locqueville
Création sonore  Guillaume Bosson
Scénographie Elodie Segui
Assistante scénographie  Sabine Rolland
Direction technique  Sébastien Sidaner

Production L’ORGANISATION - Atelier de création

Coproduction Faïencerie-Théâtre de Creil // Scène conventionnée Art en territoire




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